vendredi 18 août 2017

Ijen : ça y est, on l'a fait !

Je sais qu'on n'est pas les 1ers ni les derniers à y être montés, d'ailleurs on était loin d'être les seuls là-haut, mais si je n'avais aucun doute sur le fait qu'Evan et Luc y arriveraient, j'avais plus de doute pour moi, étant donné les difficultés que j'avais eu l'année dernière au Taman Negara !
Et bien j'ai trouvé ça plus facile et pourtant ça monte, mais sans la chaleur et la moiteur, ni les difficultés du terrain du Taman Negara (des marchés ou des marches faites de racines).
Le fait aussi de monter de nuit m'a empêché de voir combien le chemin était pentu, je ne l'ai réellement réalisé qu'à la descente, d'ailleurs assez douloureuse pour les genoux et glissante.


Le récit de notre nuit à l'assaut du Ijen
Pour ne pas rater le départ, nous avons mis les réveils à 23h30. Habillés en pantalons, 2 couches de t-shirts et un gilet, parce-qu'on nous a dit qu'on allait avoir froid, nous sommes allés à la réception. Là on nous a donné 3 masques gaz, 2 lampes torches frontales et 3 petites bouteilles d'eau.
Essai du masque à gaz avant le départ

Notre chauffeur et notre guide nous attendaient avec un vieux 4x4 Chevrolet. Il nous a fallu environ 40 minutes pour atteindre le parking et le lieu de départ (00:40). 
Là, pause pipi (rustique et payant 2000 IDR), puis pause thé.

On voit des vendeurs ambulants qui proposent, gants, écharpes ou bonnets. Je propose à Evan d'acheter une écharpe mais il refuse (et il va avoir bien froid là haut).

Et la montée commence... un bon marcheur monte en 1 heure, dès le départ on est partis sur un rythme plus lent et on a mis 1h45 pour arriver en haut.
Si on divise le trajet de 3 km en 3 tiers :
1- pente assez douce au début et qui devient bien pentue après 500 mètres
2- la partie la plus difficile, ça monte très fort, tout le temps
3- après la cabane avec ravitaillement ("la cantine"), la montée la plus raide du trajet pendant 300 mètres au moins, puis du plat (ouf) jusqu'au cratère. Sur cette partie, en fonction du sens du vent, nous avons commencé à mettre les masques.

Nous nous positionnons pour voir en bas où s'échappe le panache de souffre. Nous apercevons les lumières bleues. Au début le vent est favorable, pas besoin des masques, mais ensuite il a tourné et il a fallu les mettre pendant un bon moment.
Luc était partant pour descendre au bord du cratère, Evan aussi, mais au bout de 2 mètres d'un chemin glissant et chaotique, il a renoncé et nous sommes restés tous les 2 en haut.

Luc : c'est "casse gueule", il y a plein de monde mais ça vaut le coup. J'ai pu voir de plus près les flammes bleues, mais on a l'impression d'être dans le métro aux heures de pointes !

Une fameuse flamme bleue (pas facile de faire une photo !)

Il faut compter 30 minutes de descente et autant de remontée + le temps en bas, ce qui fait que nous avons attendu 1h30 avec Evan.
Evan s'est assis en tailleur sur un rocher, le sac de Luc sur ses jambes et le masque sur le nez... et s'est endormi très rapidement (après il a gardé un bon moment la marque du masque sur son visage). Je ne savais pas trop quoi faire, il faisait toujours nuit, pas d'endroit pour s'asseoir à part par terre sur la roche froide. Au bout d'une heure, le jour a commencé à se lever. J'ai réveillé Evan, mais il était frigorifié. J'ai essayé de le réchauffer sans succès et j'ai fini par lui donner mon gilet... et me voilà en t-shirt !




Les mineurs passent au milieu des touristes


Je n'ai plus mon gilet !

Heureusement, le jour a fait apparaître la beauté du lieu et le lac bleu turquoise. Bouger pour prendre des photos m'a fait du bien !



Des cernes ? Où ça des cernes ?



Certains s'approchent très (trop ?) près, des émanations de souffre
Luc et le guide sont revenus peu de temps après, et nous avons entamé la descente vers le parking.
C'est à ce moment là en plein jour, qu'on se rend compte de ce qu'on a monté ! Par sûr que je serais allée jusqu'au bout si je m'en étais rendu compte à l'aller, d'où l'intérêt psychologique pour moi d'avoir fait cette montée de nuit !




Les paniers de souffre des mineurs


Souvenirs au souffre








La "cantine"



La descente a été dure pour les genoux, pas mal glissante. Il y a eu des glissades autour de nous, et Evan disait que ça ne lui arrivera pas... sauf qu'avec la fatigue, ses jambes se sont mises à trembler toutes seules, et un moment d'inattention et plouf par terre. 
Que ce soit à l'aller ou au retour, des hommes avec des espèces de brouettes proposent de vous transporter. Ils sont au moins 3 par charrette à tirer et pousser pour la montée, et un seul pour la descente. On a mis Evan dans une charrette et il a pu terminer sa descente sans se fatiguer, mais il a attendu longtemps en bas !

L'arrivée en bas !

Le jour où ils installent une tyrolienne pour descendre, je leur prédit un succès fou !
Rentrés à l'hôtel vers 8h30, nous avons pris nos petits déjeuners et sommes allés nous coucher. Réveil à 13h pour le déjeuner.
Repos le reste de la journée à part un petit tour dans l'hôtel pour découvrir sa faune sauvage !
Un essaim de guêpes ?

Est-ce un pomacea canaliculata ?

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